Euronext Les céréales aidées par les annonces de la Bce

« Il y a un petit effet dynamisme, mais le mouvement n'est pas si violent que ça », en partie à cause de l'absence de certains opérateurs partis assister à une réunion du groupe Soufflet à Rouen, explique Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés. Ce mouvement permet au blé européen de s'afficher actuellement comme le « moins cher au monde », note le cabinet Agritel.

Cette décision favorise aussi le marché européen « en pénalisant les importations de maïs, de graines de colza, de tourteaux de soja, d'huiles végétales », ajoute par ailleurs Agritel.

« Le blé français est maintenant extrêmement compétitif, mais le manque de demande et les stocks physiques restants tirent les prix à la baisse », nuance Arnaud Saulais de Starsupply Renewables, remarquant que le « rythme des exportations françaises est légèrement inférieur à l'an dernier ».

La hausse des cours est également limitée par les dernières estimations du Conseil international des céréales, qui estime la production mondiale à un niveau record de deux milliards de tonnes, toutes céréales confondues.

Par ailleurs, la Corée du Sud a acheté 125.000 tonnes de maïs à l'Ukraine, un achat qui « illustre la bataille commerciale qui se met en place (...) entre les Etats-Unis et l'Ukraine, qui ont encore la moitié de leur maïs à vendre », relève Damien Vercambre d'Inter-Courtage.

Sur Euronext vers 12h30 (11h30 GMT), la tonne de blé gagnait un euro sur les échéances de mars et de mai, à 199 euros. Plus de 7.000 lots avaient été échangés.

Le maïs gagnait 50 centimes, à 158,75 euros sur l'échéance de mars et 163,50 sur celle de juin. Environ 500 lots avaient changé de main.

Sur le marché physique français, blé et maïs gagnaient un euro. Les orges restaient stables.